mardi 4 février 2020

Sur les traces de la descendance de François Fournier de Pescay, planteur à St-Domingue


Sur les traces de la descendance de François Fournier de Pescay, planteur à St-Domingue : des coteaux de Blaye aux rives du Mississipi, en passant par St-Domingue- Haïti

Jacques Royer, Hugues Chatain et Patrick Stephenson



Dans ses ouvrages intitulés ‘L’eldorado des Aquitains’ et ‘ Les îles à sucre’ Jacques de Cauna brosse le tableau mythique de l'Eldorado St-Dominguois, qui enrichit les ports de France et excite l’imagination de quelques aventuriers "américains"venus réaliser fortune. C’est sans doute a la poursuite de cet Eldorado que François PESCAY, né à Blaye, embarque le 21 Mars 1740 pour Le Cap Français a l’ age de 27 ans pour devenir planteur a St-Domingue. On ne sait pas grand chose sur ses parents (? ), ni de ses premières années dans la colonie, sauf qu’il fut membre de la Loge la Vérité du Cap et souleva une importante polémique en épousant une femme de couleur. Néanmoins, l’un de ses fils né a St-domingue, François PESKAY alias, Messire François de PESKAY fils de François de Peskay et de feue Marie Thérèse VIARD, natif de la paroisse Ste-Anne quartier la Limonade revenu en France après après avoir fui a Philadelphie durant les troubles révolutionnaires qui embrasent St-Domingue fut élu député de la Dordogne au conseil des Anciens, le 24 germinal an V. L’un des petit-fils du patriarche, le Dr. François Xavier Fournier de PESCAY, aurait publié une biographie de son père, primée par la Société Royale d’Agriculture en 1822 intitulée : ‘Notice biographique sur François de Pescay, cultivateur a Saint-Domingue’ qu’on croyait disparue. Au moins un exemplaire aurait survécu a Gorrequer, provenant de la bibliothèque personnelle de Jacques ROYER, qu’il tient probablement du fonds Dr. Bégin, beau-fils du Dr. FOURNIER-PESCAY. La belle propriété de Gorréquer, actuellement propriété de Jacques ROYER abrite le manoir LEYSSÈGUES-ROZAVEN ou aurait vécu au moins  trois générations des descendants du deuxième fils de notre ‘américain’ : Louis Georges FOURNIER de PESCAY. Si notre ‘Américain’ n’aurait pas réalisé son rêve d’Eldorado, pris de court par les évènements qui embrasent St-Domingue dès 1789, ce ne sera pas avant d’avoir au moins réalisé de ‘grands travaux’ selon les annotations du Dr. Bégin lui-même, et laissé à la postérité une descendance illustre.






François de Peskay (né à Blaye, 1713), l’ancêtre,
On ne sait pas grand-chose sur lui, sauf qu’il soit né à Blaye aux environs de 1713, et qu’il embarqua pour le Cap Français en 1740. C’était d’après Jacques de Cauna et Philippe et Bernadette Rossignol un ‘ancien capitaine de navires habitant du Port-Margot, l’un des premiers établissements Français après L’île de la Tortue, dans le Nord de Saint-Domingue. Il fut d’ailleurs fondateur et Vénérable à vie de la loge La Vérité du Cap-Français.


Il serait resté célèbre dans les annales de la colonie pour avoir déclenché une importante polémique aboutissant à sa démission par son mariage avec une femme de couleur’ (Cauna, 332). Cette femme de couleur pourrait être °Marie Thérèse VIARD, son seul mariage connu a St-Domingue, et que le fils né de cette union François – fils - soit né dans la paroisse Ste-Anne quartier la Limonade. La population de ce bourg selon Moreau de St-Mery était composée en majorité de gens de couleur. Il était membre de la loge depuis 1767 et demanda à être relevé de sa charge le 24 juin 1770, car sa "mésalliance" empêchait La Vérité d’être admise par les autres loges de la colonie (Escalle,736). On ne sait ce qu’il devint par la suite ni s'il est ce "Pescay" que l'on trouve dans l'entourage de Toussaint Louverture lors de la guerre d'indépendance, ce qui correspondrait bien au personnage (Cauna, 197). Son fils, François Pescaye fils, (né à Bordeaux 
Dans l’un des bulletins de la GHC Jean-Michel André cite ‘de PESKAY, St Domingue le 2 janvier 1788 à L’Isle (Dordogne), acte de mariage entre Messire François de PESKAY, fils de François de Peskay et de feue Marie Thérèse de VIARD,  natif de la paroisse Ste-Anne quartier la Limonade,  Isle St-Domingue,  habitant en France depuis 5 à 6 mois- et Marguerite MERLHIE de LAGRANGE, fille de Georges M(erlhie) de L(agrange), ec. C(onseill)er du Roy assesseur de la maréchaussée de Guyenne, avocat, et de Jeanne MOREAU, habitant Périgueux d’où un fils François Marguerite Joseph de PESCAY o 17-11-1788 et bap. 24-11-1788 dans la même paroisse. (f°10,  5E 239/5)’ (J.M André, 1997). C’est selon nous cette veuve PESCAY qu’on retrouve plus tard à Philadelphie puis à st-Louis Missouri  après la mort de François PESKAY, avec ses fils et qui a donné la descendance ‘Américaine’ de la Veuve PESCAY. Le couple Angelica LA -GRANGE avec Francis PESCAY, né à St-Domingue, d’où deux fils Julius et Georges PESCAY. Il s’agit bien selon nous, malgré l’américanisation des noms et utilisation de prénoms secondaires, de François PESKAY père qui s’était réfugié a Philadelphie pendant quelques années puis rentré en France se remaria en secondes noces à Marguerite MERLHIE. de LAGRANGE. D’ailleurs, l’acte de décès du père de nos Fournier de Pescay, connu sous le Directoire comme‘François Peskay, en date du 29 thermidor, an VI de la république, le déclare comme colon , âgé d'environ 60 ans, né au Cap Français St Domingue, domicilié Rue Childebert au N° 882 à Paris, marié à Angélique LAGRANGE’.Le décès a été déclaré (entre autres) par Jacques Philippe Fournier Peskay, âgé de 25 ans son fils’. Nous ignorons si François Marguerite Joseph et Jacques Philippe auraient survécu, ni s’ils auraient eu une descendance.


 François Peskay aurait-il effectivement été favorable a la cause des émigrés. Plusieurs raisons nos portent à le croire. D’ailleurs, pourrait-il en être autrement, lui même réfugié de St-Domingue a Philadelphie avec sa femme pendant quelques années avec d’autres personnalités célèbres comme Moreau de St Mery, Talleyrand et La Rochefoucauld-Liancourt. D’ailleurs les émigrés contrairement a la croyance populaire ne constituaient pas ‘un bloc’, c’était plutôt un groupe assez disparate, la loi du 28 mars 1793 en définit sept catégories. En fait un tiers de ces ‘émigrés’ aux États Unis étaient en fait des ‘réfugiés’ de St-Domingue dont François Peskay. Quelle aurait été alors la relation entre François Peskay et Moreau de St-Mery tous deux anciens membres du Conseil de la ville du Cap et membres du cercle des Philadelphes. Peut-être le ‘Discours prononcé aux obsèques de M. Moreau de Saint-Méry, le 30 janvier 1819’ nous renseignerait-il sur la nature de la relation entre ces deux hommes pour que son fils François-Xavier trouve naturel de lui rendre hommage à sa mort en publiant son éloge dans Biographie Universelle. Cette société identifiée comme plutôt Royaliste, aurait-elle soutenu’ les princes’ durant la révolution d’où ‘les services rendus’ dont Louis XVIII est reconnaissant en nommant son second fils Louis-Georges a Brest   (1784-1793) (Royer) ?

Les Fils de François Fournier de Pescay, planteur a St-Domingue : Un attrait pour la carrière militaire


C’est aux environs de Brest certainement, que Louis Georges FOURNIER de PESCAY, le second fils de Messire François de Pescay père et d’Adélaïde RAPPAU, fit la connaissance de sa future épouse Marie Anastasie LEYSSÈGUES de ROZAVEN avec laquelle il convole en noces en 1820. Nos deux frères FOURNIER de PESCAY seront faits Chevaliers de la Légion d’Honneur.







On connaît moins bien la carrière militaire du Baron de PESCAY, présumé fils de l’un de nos PESCAY planteurs à St-Domingue. Son blasonnement est néanmoins publié dans ‘Héraldicamerica’ et dans l’édit Royal du 5 avril 1811, reproduit dans l’ouvrage de Clive Cheesman (2007) :





‘Baron de PESCAY, colonel, commandant du 2e régiment d'infanterie Sur un écu timbré d'un casque à visière levée, taré et posé de profil, assorti de ses lambrequins pris des émaux des armes: de sinople, au lièvre d'or en forme, au pied d'un arbre au naturel.
Supports : deux ours au naturel levés. Devise «Discipline, valeur’. D’après Clive Cheesman, ‘Rouge Dragon Poursuivant’, du ‘College of Arms of London’, bien que le blasonnement du Baron de PESCAY apparaisse dans l’Edit Royal du 5 avril 1811, la reproduction du blason est absente dans l’Almanach Royal de 1812. Serait-il mort ou tombé en disgrâce entre temps, comme huit autres ennoblis en 1811 mais qui ne figurent pas dans l’Almanach Royal vers la fin de 1812 ? (Pierre Toussaint, compte de Marmelade, Maximin Jassemain, compte du Dondon, les barons Isaac, Papalier, et Theodore .) Il nous paraît plausible que ce Baron de Pescay soit le PESCAY que de Cauna ( ) mentionne dans son ouvrage ‘L’eldorado des Aquitains’ parmi d’autres mulâtres qui se signalèrent dans l’entourage de Toussaint Louverture et qui auraient joué un rôle durant la guerre de L’Indépendance Haïtienne comme ‘Blanc Casenave, Cazes, Baradat, Gayot, Pesquidoux, commandant d’Ennery, ultime refuge de Toussaint, Gabart, dit ‘le Vaillant’, héros de la bataille de Vertières, le brillant officier de cavalerie Morisset, d’origine Charentaise, les Rochelais Fleuriau-Madron et Sabourin, Benjamin Ogé, aide de camp de Montbrun, fils de Marie Thérèse Leremboure’ Et d’autres plus connus comme Jérome Maximilien Borgella allié aux PREZEAU, successeur de Rigaud dans le Sud, ‘qui reçut Bolivar dans son palais de Cavaillon sur l’habitation Custine en 1815, Jean-Pierre Dartiguenave, dit Batichon, général de brigade assassiné par ordre de Christophe en 1807’ ‘Sans oublier Charles Guillaume Castaing ( fils de Guillaume, petit-blanc établi dans la paroisse de St-Rose de la Grande Rivière de Léogane et de l’esclave noire Catherine Champi), qui après s’être battu aux cotés de Sonthonax contre les Anglais, épouse en secondes noces à Paris en 1797 (premier mariage avec une demoiselle Laporte, créole), Marie Françoise de Beauharnais, belle-sœur de Joséphine, divorcée du marquis François VIII’. D’où la réaction de Napoléon Bonaparte ‘Il eut mieux valu sans doute ne point l’épouser, mais puisque c’est fait gardez-le’(de Cauna,  )..

On ne sait pas si le Baron de PESCAY aurait laissé une descendance, néanmoins la base de donnée de l’AGH contient quelques autres PESCAY, de PESCAY et PESCAYE d’Haiti qui ne sont pas pour le moment reliés a nos Fournier de PESCAY bien qu’il existerait apparemment certains alliances entre-elles qui tendraient a les associer, notamment a travers les familles RIBOUL, BRUNET-BRUNO, DESTOUCHES, HIBBERT, DE DELVA, LÉON,WIENER, SENDRAL.

De même nous somme parvenus à rattacher une demoiselle née PESCAY, la Veuve de SAINT PAUL LAHITTE, propriétaire à St-Domingue, réfugiée dans les Landes par de Cauna. Il s’agit bien de la sœur de Francois Pescay-fils, fille de Francois Pescay et de Marie Therese VIARD une vielle famille qui remonte jusqu.a la flibuste selon la Biographie de Francois F, de Pescay sur son père. Et. Nous avons confirmé depuis qu’elle aurait elle été la sœur de François Peskay ou de nos Fournier de Pescay, puisque propriétaire à St-Domingue en 1786.

A)       La descendance du Dr. François-Xavier Fournier de Pescay :
Au moins trois lits connus, deux au moins avec descendances distinctes
X Christine Elizabeth CHATARD 
o 4) Anne Elizabeth Dina  DE PESCAY  (?)
X Bruno
o 5) Eugénie Adélaïde Louise Maxime DE PESCAY
o 6) Gabrielle (?) DE PESCAY ?
o 7) Louise Elizabeth Claire de  PESCAY (?)
X  Jean Alexandre RIBOUL (4 février 1823 - juillet 1893) avec postérité  (Association de Généalogie Haïti http://agh.qc.ca.
                O Marie-Pierre Eugénie de PESCAY née au Cap Haïtien le 13 Mars 1827 
                X Moise
 le Dr. François-Xavier Fournier de Pescay selon la tradition familiale serait le père d'Elizabeth Claire de PESCAY, notre aïeule qui serait rentrée définitivement en Haïti aux environs de 1834, après la mort de son père, accompagnée de ses 3 sœurs, Dîna, Maxime et Gabrielle (Fikes, R.Jr.1985). Elles auraient obtenu un passeport auprès du préfet de la Gironde. On ne retrouve pas leur trace, dans les embarquements de Bordeaux d’après la base de données de l’Association Généalogique Bordelaise (AGB, 2006). Seraient-elles embarqués d’un autre port comme le Havre, Nantes ou St-Malo?

Néanmoins, François-Xavier se serait remarié a Bruxelles en 1808 avec Honorine Françoise BAYER, née a Paris. Nous ignorons si cette union a eu une descendance ( détail Michel Vanwelkenhuyzen , Migranet).
- II - Branche Franco-Haïtienne


Le rapport de police illustré ci-dessus indiquerait que François Peskay après son retour en France eut à découdre avec le Directoire, alors qu’il fut député de la Dordogne et commissaire dans cette région au conseil des Anciens. On aurait accusé sa femme Marguerite MERLHIE de LAGRANGE d’avoir reçu de l’argent pour porter son mari à user de son influence pour faire radier de la liste des émigrés qualifiés à l’époque de « traîtres » , « peu patriotiques » des contre-révolutionnaires susceptibles a la peine de mort a leur retour aussi bien qu’a la confiscation de leurs biens. De plus la loi du 17 septembre 1793 qualifiait les parents des émigrés comme « suspects ». (Soboul 411-413, Vidalenc 35-361.

Messire François de Pescay père, connu sous le nom de François Peskay sous le Directoire, fils de François PESCAY, l’ancêtre, et de Marie Thérèse VIARD,  native de la paroisse Ste-Anne quartier de Limonade,  Isle de St-Domingue aurait eu au moins trois liaisons connues avec descendance. La première avec Adélaïde RAPPAU. De cette union naissent deux fils au moins François-Xavier FOURNIER de PESCAY né a Bordeaux en 1771 et plus tard en 1777, à St-Domingue, un deuxième fils Louis Georges Fournier de PESCAY (1777-1847). Un troisième fils Jacques Philippe FOURNIER de PESCAY serait peut-être le fruit du même mariage, puisque né en 1773 avant Louis Georges, qui apparaît dans la déclaration de décès de François Peskay comme son fils âgé de 25 ans en 1796.

 Messire François PESKAY, leur père, réfugié a Philadelphie pendant quelques années durant les troubles de la révolution de St-Domingue puis, revenu en France, est devenu député au conseil des Anciens. Il avait contracté un deuxième mariage en 1788 à L’Isle (Dordogne) avec Marguerite MERLHIE de LAGRANGE, fille de Georges M. de L, ec. Cer du Roy assesseur de la maréchaussée de Guyenne, avocat, et de Jeanne MOREAU, habitant Périgueux (f°10, 5E 239/5) (André, 1997). De cette union naissaient trois autres fils, le premier François Marguerite Joseph né aux environs de 1793 dont on perd la trace (Andre,). Les deux autres, George et Julius PESCAY, après la mort de Messire François de Pescay en 1796 (a.k.a François Peskay), émigrent une nouvelle fois avec leur mère pour Philadelphie puis St-Louis USA où ils s’installent avec un petit fonds de commerce d’où la descendance américaine PESCAY. Une demoiselle Pescaye, épouse de Saint-Paul-Lahitte, était également propriétaire à Saint-Domingue en 1786 et fut secourue (reçut une indemnité ?) dans les Landes en 1826 (Cauna, 463)’. Nous ignorons si elle aurait été une des filles ou la sœur de François PESKAY.

 Dave LOSSOS, nous a communiqué nombre de documents retrouvés dans les Annales de St-Louis sur cette veuve PESCAY émigrée a St-Louis et sur ses fils. Les raisons de sa nouvelle émigration ne sont pas connues, mais pourraient avoir été a cause de ses déboires avec la Justice Francaise sous le Directoire.
Quelques notices de ces annales et des reproductions des journaux de l’époque sont assez édifiantes, le lecteur nous permettra de les citer ci-dessous :

‘Madame A. Pescay
En ces jours territoriaux de St-Louis, il y avait plusieurs dames ici qui grâce a leurs talent naturels, leur éducation supérieure, et du tact pour les affaires, ont joué un rôle important dans la
communauté. Une des plus remarquables parmi elles, était la dame dont le nom figure comme titre de cet article. Son nom de jeune fille était Angélique La_Grange (anglicisé lire Lagrange), d'une vieille famille remarquable de France, où elle avait reçu son éducation, elle était devenue l'épouse de Francis Pescay de l'île de St-Domingue, (anglicisé lire François, Angélique Lagrange figure bien comme dernière épouse dans l'acte de décès de François de Pescay, planteur à St-Domingue, retrouvé dans l'inventaire du fond de Penhars, communiqué par Hugues Chatain: Extrait de l’Inventaire Penhars- affaire FOURNIER de PESCAY et de LEISSEGUES-ROZAVEN: jugement du tribunal de première instance de l’arrondissement de Quimper, permission de mariage, promesse de mariage, acte de décès de François FOURNIER de PESCAY.Sous-série 3 I : Justice 3 I_PEN 1 Jugements, condamnations 1817-1884.affaire Pescay-Leyssègues-Rozaven ), d'où au moment de l'insurrection des noirs de 1793, ils ont fui à Philadelphie, où ils ont maintenu un magasin de vente au détail pendant quelques années. En 1810, devenue veuve, elle est venue à St-Louis avec ses deux fils, George, le plus vieux, un jeune homme juste en âge, et Jules, de quelques années plus jeune ; ils ont apporté avec eux un stock de marchandises et ont ouvert un magasin. En janvier de l'année suivante, en 1811, George Pescay étant parti pour la Nouvelle-Orléans sur un bateau-quille avec une cargaison de  plomb, provenant de leur stock de marchandises. Le bateau échoué, coula, la cargaison fut perdue et le jeune Pescay fut noyé. Après ce choc terrible, trouvant nécessaire de s'engager dans quelque activité pécuniaire pour son maintien, et encouragée par des amis sympathisants, elle décida d'ouvrir un école de jour avec pension d'une classe supérieure pour jeunes filles, il n'y avait en ce temps la aucune autre dans l'Ouest. Dans ce dessein elle acheta un terrain éligible sur la deuxième rue, fit ériger un bâtiment approprié, publia un prospectus, et ouvrit son académie en 1812. Ce fut une réussite, bien patronnée par nos premières familles, elle compléta l'éducation d'un grand nombre de jeunes filles de l'endroit et des environs. Elle continua dans ce métier environ quatre ans, quand son autre fils, Jules, ayant atteint l'age adulte, et à elle-même peut-être désirant un changement, elle a abandonna l'académie et s'embarqua de nouveau dans les affaires. En 1822 ils se retirèrent à Pensacola, en Floride. Jules Pescay, ayant peu de temps auparavant marié une Mlle Marineau , de Philadelphie, une vieille connaissance de famille, il sont tout morts dans le Sud.

Page 118.
Mr. George Pescay (noyé dans le Mississipi un an après)
informe le public qu'il vient d'arriver de la ville de Philadelphie et qu'il a ouvert dans la maison autrefois occupée par Mr. Robidoux1, un achalandage complet des marchandises sèches, d'épicerie et d'articles de vaisselle.
18 avril 1810
Page 124.
Prospectus de Madame Pescay
pour une académie avec pension et cours de jour pour jeunes demoiselles en français et anglais dans la maison Sanguinet1,sur la deuxième rue.
8 May 1812

Page 124
Madame Pescay
annonce nouveau stock de marchandises fraîches dans sa maison blanche vis-à-vis de la taverne Union1.
27 Avril 1816

page 141
Michael Tesson et Jules Pescay
successeurs de Patrick Lee, dans les enchères et affaires à commissions.
13 juin 1817.

Une ou plusieurs autres veuves PESCAY sont connues dans les archives de St-Domingue puis celles d’Haïti. L’une d’elles est connue sous le nom d’Angélique Anne FAURE, marraine de Dina de Pescay née le 14 février 1825 à Port au Prince, Haïti.. On retrouve dans les archives de l’époque St-Dominguoises de nombreux documents portant le nom Madame de PESCAY, propriétaire, qui avait  épousé François PESCAY à St Domingue en 1793 et ils avaient fui à Philadelphie au moment des troubles de la révolution. Dans ‘the Jérémie papers’ une Madame PESCAY reçoit en don en 1794  tous les biens de la Veuve MAINVILLE probablement une parente du coté maternel. D’ailleurs elles ont toutes les deux nommé comme fondé de pouvoirs la même personne, en l’occurrence François Louis de MINUTY

Nous ne sommes pas parvenus à éclaircir cette énigme, la correspondance des noms et prénoms entre Marguerite MERLHIE de LAGRANGE mariée à François PESKAY à Lisle en 1788, Angelica LA_GRANGE dite Veuve PESCAY émigrée a Philadelphie puis à St-Louis, et enfin Angélique Anne FAURE dite Veuve PESCAY plus tard dans les archives de l’état civil d’Haiti en 1825.

Sauf qu’il nous semble La veuve PESCAY née LAGRANGE soit la même personne qui ait épousé François PESKAY a Lisle en 1788. Ce serait  cette même Vve. de PESCAY qu’on retrouve après 1810 donnant des leçons a St-Louis avant 1818 (Mc Dermott 1968) sous le nom d’Angelica LA_GRANGE.

Serait-ce la même Vve. PESCAY qui porterait en 1825 en Haiti  le nom d’Angélique Anne FAURE ? Que ferait-elle donc en Haïti en même temps que le Dr. François-Xavier, comme marraine dans l’acte de naissance de Dîna de PESCAY. Sont-ils tous les deux en Haïti pour conclure des affaires familiales en suspens? S’agirait-il plutôt de la veuve du Baron de PESCAY qui disparaît de l’Almanach Royal dès 1812 ? Angélique Anne FAURE, la veuve PESCAY nommée plus haut, aurait-elle eu un lien avec le Baron de PESCAY, dont on ignore le prénom et la mère, mais qui est aux environs de 1811, colonel, commandant du 2e régiment d'infanterie du Royaume du Nord, ayant sa capitale au Cap, selon l’Armorial du Royaume d’Haïti. En tout cas ils semblent avoir eu leur entrées auprès des hautes autorités haïtiennes de l’époque, en particulier L’Amiral Casimir PANAYOTI, Commandant des Forces Navales et Sénateur de la République en 1818, sur l’habitation duquel Fournier semble avoir séjourné. En effet, François-Xavier est cité dans les archives de l’état civil d’Haïti comme le parrain de Francine NICOLAS fille naturelle de Benjamin NICOLAS, lieutenant, et de la-dite ‘Marie-Jeanne’ née apparemment sur l’habitation PANAYOTI. Il semble aussi un proche de Jonathas GRANVILLE, commissaire du gouvernement issu d’une vieille famille du Nord, puisque l’épouse de ce dernier la dame Louise SARAZIN est la marraine d’Eugénie Adélaïde Louise Maxime de PESCAY. Jonathas GRANVILLE sera d’ailleurs, Directeur du Lycée National en remplacement du Dr. De PESCAY a partir de 1826

Il est  aussi possible que le patriarche François PESKAY qui s’était établi dans les environs du Cap, ou bien son fils le Messire François de PESCAY aient eu d’autre descendance à St-Domingue ou Haïti. Aujourd’hui encore le nom ‘Pescaille’ désigne une localité montagneuse dans le Nord Haïti à une cinquantaine de kilomètres du Cap Haïtien, probablement un ancien domaine caféier.
S’il y a une constante parmi ces PESCAY reliés à St-Domingue c’est que trois d’entre eux au moins choisiront la carrière militaire où chacun s’illustrera à sa façon. D’abord l’aîné et le plus connu François-Xavier rentre dans l’armée francaise comme chirurgien aide major en 1792. Il devient l’adjoint du célèbre Saucerotte, chirurgien en chef de l’armée du Nord, puis chirurgien en chef adjoint a l’armée de Sambre et Meuse. Il fut par la suite chirurgien major du corps des gendarmes, puis secrétaire du conseil de santé des armées en 1813. Auparavant il aura aussi été parmi les fondateurs de la Société de Médecine de Bruxelles, et de l’Esprit des journaux, une société littéraire et scientifique de l’époque. Il fut également médecin personnel du Roi d’Espagne qui lui accorda une pension pour ses bons services.


Quant à Louis-Georges, colonel durant la campagne de Russie, prisonnier à Berezina, il rentra en grâce auprès de Louis XVIII qui le nomma à Brest à sa libération ‘en souvenir des services rendus par son père aux princes sous la révolution’. Ce qui indiquerait que Francois PESKAY père aurait joué un certain rôle durant la révolution soit à travers les différentes assemblées coloniales, soit à travers le cercle des Philadelphes, soit encore comme député de la Dordogne et commissaire central au conseil des anciens (an IV). D’ailleurs le bouquiniste ‘bibliorare.com’offrait encore récemment, un ouvrage scientifique ancien datant de 1780-1785  provenant de ‘la bibliothèque de Pescay, membre du Cercle des Philadelphes, avec ex-libris manuscrit sur le titre’*. Selon nous il ne peut s’agir de la propriété que d’un seul Pescay, ayant vécu à St-Domingue, plus précisément au Cap Français, entre 1784 et 1792, durant la brève existence de cette célèbre académie coloniale des sciences sous les tropiques : Il s’agit du père de nos Fournier de Pescay.
Robert Jr. Fikes dans son article sur le Dr. François Fournier de Pescay, cite au moins cinq enfants du Dr. de Pescay dont un garçon, Gustave mort âgé de 20 ans en 1818 (soit né en 1798) auteur de l’ Éloge de Saint Jérôme (Paris: Delaunay, 1817) et ayant contribué certains articles dans la Biographie universelle (Fikes,1985).

Hugues Chatain et Jacques Royer grâce a une pure serendipité, ont retrouvé au cours de leur recherches au manoir de Guorrequer, ce petit joyau : un exemplaire de l’ouvrage de Gustave de Pescay avec une note manuscrite à l’encre délavée par le temps et à peine lisible au bas de la page titre du livre ‘par Gustave Fournier Pescay’. On se perdrait de conjecture à savoir qui en aurait été le premier propriétaire et l’auteur de cette annotation manuscrite: serait-ce son frère Louis-Georges, sa nièce Eugénie Anne ou même son mari Louis-Jacques Bégin lui-même, ayant tous vécu un certain temps a Gorrèquer.




La dernière conjointe de François-Xavier aurait été Christine Elizabeth CHASTARD (CHATARD) selon les archives de l’état civil d’Haïti. Nous ignorons si le Dr. FOURNIER de PESCAY l’ aurait rencontrée avant, ou au cours de son séjour en Haïti. Néanmoins, ‘ Un article du Propagateur Haïtien du 15 juillet 1822 annonce l’arrivée prochaine en Haïti du Docteur Fournier Pescaye, en le qualifiant d’ « ancien Haïtien [c’est-à-dire sans doute mulâtre à l’époque] retiré en France depuis nombre d’années […] où il jouit d’une grande réputation et d’une fortune décente ».Il disait lui-même dans une lettre de 1821 vouloir « après une si longue émigration » rejoindre « cette terre [qui] couvre cinq générations de nos aïeux » pour « répandre quelques lumières dans cette République naissante et victorieuse de l’esclavage ».


 Il succéda à Delille Laprée à la mort de ce dernier en 1823 comme directeur du Lycée de Port-au-Prince, puis au docteur Mirambeau comme inspecteur en chef du Service de Santé et  publia les règlements de l’Académie d’Haïti avant de reprendre le chemin de la France à la suite de certaines déceptions (Léon, 1974, 471-472). JdC.

Étrange coïncidence, le bourg de CHATARD (Lat 19° 34' 60N, Long 72° 28' 0W, Altitude 426 m) se trouve à moins de 50 km de la localité portant le nom de PESCAILLE (Lat 19° 41' 60N, Long 72° 31' 60W, Altitude (724 m) dans le Nord d’Haïti, non loin du Cap. Serait-elle apparentée à ce CHATARD apothicaire du roi au Cap, lui aussi réfugié à Philadelphie
 Selon Fikes, il aurait apparemment fait le voyage accompagné de quelques enfants aux environs de 1822-1823. Sous le gouvernement du président Haïtien Jean-Pierre BOYER, le Dr. de PESCAY aurait dirigé une université ou Lycée National,‘L’Académie d’Haïti’ ajoutant au curriculum le Droit et la Médecine.

 D’après Brière (1945) François Xavier, alors durant sa résidence en Haïti aurait même tenu une correspondance avec l’Abbé Grégoire, le prêtre abolitionniste et ami des gens de couleur qui avait supporté la Révolution, et l’Indépendance d’Haïti Il fut par la suite directeur général des services de santé publique (Fikes, Lamy, Lherisson). Faute de financement adéquat et ayant accompli peu de ses objectifs, c’est miné par la maladie que le Dr. De Pescay rentre en France en 1828, pour s’établir à Pau, Pyrénées ou il décède en 1833. Il aurait durant les dernières années de sa vie occupé le poste d’Inspecteur des Eaux de la ville de Barèges. C’est peu de temps après son décès que ses filles nées de son union avec Christine Elizabeth CHASTARD font le voyage de retour pour Haïti (Fikes).
On retrouve effectivement dans les archives de l’Etat civil d’Haïti plusieurs actes officiels ou figure le Dr. François-Xavier Fournier de Pescay. En particulier trois actes de naissances.
Celui de d’Eugénie Adélaïde Louise Maxime de Pescay née le 24 janvier 1824 à Port au Prince, fille naturelle de (sic) ‘François Xavier Jn Baptiste Anne Fournier de PESCAY, Docteur en Médecine, Directeur du Lycée National et de Christine Elizabeth CHASTARD ’. Le parrain de l’enfant c’est l’Amiral (Casimir) PANAYOTI Commandant des Forces Navales et sénateur de la République d’Haiti  en 1818 . La Marraine est Louise SARAZIN, épouse de Jonathas GRANVILLE, une vieille famille du Cap alliée aux FRANGEUL, GENTIL, RIBOUL et PRÉZEAU
Le deuxième acte est l’acte de naissance d’Anne Elizabeth Dina de Pescay née le 14 février 1825 à Port au Prince, fille naturelle de (sic) ‘François Xavier Jn Baptiste Anne Fournier de PESCAY, Docteur en Médecine, Inspecteur général du Service de Santé, et de Christine Elizabeth CHASTARD ’. Le parrain de l’enfant c’est Philippe Lieutout secrétaire du Sénat et la marraine n’est nul autre qu’Angélique Anne FAURE, dite Veuve PESCAY. Serait-elle la belle-tante de François-Xavier par son mariage en 1793 avec le Baron de PESCAY ou avec Francois Pescay l’ancêtre ?
La troisième fille de François Xavier qu’on retrouve dans les archives Nationales Haïti est Marie-Pierre Eugénie  de PESCAY née le 13 Mars 1827, au Cap-Haïtien, soit juste avant le retour en France du Dr. de PESCAY, fille légitime de (sic) ‘François Xavier Jn Baptiste Anne Fournier de PESCAY, Docteur en Médecine, et de (Justine) Christine Elizabeth CHASTARD ’. L’acte est dressé en présence de deux témoins, Bastien COURTOIS encanteur public et Jean Baptiste BITTON LAGRANE (LAGRANGE ? ), commissaire du gouvernement. François-Xavier a la veille de son retour en France en 1838, après avoir occupé plusieurs postes officiels a Port-au-Prince semble être retourné sur les traces de son père, au Cap-Haïtien. Il régularise aussi sa situation conjugale avec (Justine) Christine Elizabeth CHASTARD , qu’on cite maintenant comme son ‘épouse’ dans cet acte.

-          I - Branche Francaise

Dr. François-Xavier Fournier de Pescay
X Constance CLAESSENS
o 1) Gustave François FOURNIER de PESCAY (d. 8 Fev. 1818 , âgé de 20 ans=b.+_ 1798)
o  3) Eugénie Anne FOURNIER de PESCAY
x Dr.Louis Jacques Bégin (1793-1859), (marié en 1820) dont 1 fille unique
Louise BÉGIN
        X Jean Auguste BARRE (Graveur général des monnaies de France)
D’où descendance BARRE et MAZZEROLLE (actuels propriétaires d’un portrait en pied du Dr. François-Xavier Fournier de Pescay, d’après jacques Royer (1993)
X Honorine Françoise BAYER (mariage à Bruxelles en 1808) Descendance inconnue ou sans descendance ?


Le docteur Bégin se remarie à Corinne LAMBERT, qui élèvera sa fille Louise née de son premier mariage avec Eugénie Anne FOURNIER de PESCAY, qui quitte le foyer familial en 1854 selon Jacques ROYER.




Toujours selon Jacques ROYER,  « Le Dr. François FOURNIER de PESCAY serait la ‘clé de la présence du Dr. Bégin à Gorréquer’ propriété des LEYSSEGUES de ROZAVEN. »




B)       La descendance du colonel Louis-Georges de PESCAY, chevalier de la Légion d’Honneur .

On a vu plus haut que Louis Georges de Pescay épousa Marie-Anastasie de Leyssèques Rosaven.

Il convient de rappeler ici le lien qui unit les Leissègues au manoir de Gorréquer. (J.Royer - 2000)

Origine des Leissègues.
La famille Leissègues est signalée dans les armoriaux d’Auvergne et ceux de Bretagne comme de noblesse originaire d’Auvergne établie en Bretagne au XVIe Siècle. Le livre des filiations bretonnes indique trois branches bretonnes Rozaven, Pennayeun et Legerville..

Le lien LEISSEGUES-GORREQUER
Les Leissègues étaient les propriétaires de la terre de Gorrequer au XVIIIe S. Celle qui construisit le manoir (1760) était une dame Leissègues de Tréanna, puis Gorrequer passa à son petit-neveu Germain Jean-Guillaume de Leissègues de Rozaven (Mort en 1833) notaire public à Locronan. En 1828 les quatre enfants de Germain Jean-Guillaume à savoir : l’aîné, Germain-Daniel, puis Théodore, la troisième Marie-Anastasie et enfin Marie-Jeanne se partagèrent ses biens. L’aîné garda le manoir de Kermoysan à Penhars et aida la troisième à gérer ses biens. Précisément le manoir de Gorréquer revint à Marie-Anastasie qui épousa le colonel Louis-Georges Fournier de Pescay.
(En attente du dossier militaire précis de Louis Georges Fournier de Pescay)
La mairie de Quimper conserve dans le fond des archives de Penhars la permission de mariage accordée le 21 Octobre 1817  à M. Louis Georges Fournier de Pescay, chef de bataillon à la légion du Calvados ainsi qu’un jugement en date du 5 Novembre 1817 homologuant l’acte de notoriété que ce dernier dû fournir étant dans l’incapacité de produire un acte de naissance « à cause des troubles qui ont régné et règnent encore dans la colonie de St-Domingue et parce que toute communication avec cette île se trouve interrompue et que toute nouvelle tentative serait aussi infructueuse que les précédentes et que le dit Sieur Fournier de pescay ne pourrait dans l’état actuel des choses parvenir à se procurer son extrait de naissance. »

Les Légions départementales.
Le licenciement de l’armée impériale, prononcé dès le mois de mars 1815, est confirmé après les Cent-Jours. La conscription est abolie. L’infanterie est remplacée par des « légions départementales ». L’objet de ces mesures est de disperser les acteurs et les témoins d’une trop glorieuse épopée.
En 1818, le maréchal de Gouvion St-Cyr est chargé d’entreprendre le relèvement militaire de la France. On revient à une conscription déguisée sous le nom d’appel. Les légions sont dissoutes en 1820.

Louis-Georges fut maire de Locronan comme le spécifie sa plaque tombale.











Où les Royer entrent en scène et où l’on retrouve l’armée  impériale …

Louis-Georges Fournier de Pescay et Marie-Anastasie de Leissègues de Rozaven eurent trois enfants :
Gustave (1817 – 1831), Louise Marie Germaine (1821 – 1887), Emilie (1830 – 1857).

Louise Marie Germaine Fournier de Pescay. naquit le 3 mars 1821.Sa naissance fut enregistrée à Penhars. Elle décéda le 5 juin 1887 à Vannes. Elle épousa en 1844  Gustave-Phocion Royer.

Gustave-Phocion ROYER, né le 27 Septembre 1812 à Gray (70) et décédé à VANNES le 15 Juillet 1891  était le fils d’Achille ROYER et de Marie Yvonne RIOU du COSQUER.

Son père, Achille ROYER, naquit à Grenoble le 19 Juin 1770. Il fut Député de l’Isère en 1790 et débuta une carrière militaire qui, de sous-lieutenant au 12e régiment de dragons en 1791 le vit passer Lieutenant puis Capitaine le 7 Vendémiaire An 111, Chef d’escadron en 1806, Major en 1807.
Il fit les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Rhin, l’an 2,3,4 et 5 à l’armée de l’Ouest, l’an 6 à celle de Sambre et Meuse, l’an 7 et 8 en Helvétie puis en Italie. L’an 9 le vit en Batavie, l’an 12 et 13 à l’armée des Côtes de l’Océan au corps d’Irlande. En 1807 il fait partie de la Grande Armée, en 1808 il est en Espagne.
Assiégé dans Mayence, blessé d’un coup de baïonnette à la bataille de la Trévise, blessé de la même façon à Iéna, son cheval est tué sous lui et il est fait prisonnier. En 1807 à Narmsdorf il reçoit un coup de sabre sur la tête. En Juillet 1808 il est de nouveau fait prisonnier , capturé cette fois par des insurgés espagnols. Il décèdera à la « bataille des nations » – la première grande défaite de Napoléon - à Leipzig le 18 Octobre 1813, abattu de deux coups de feu, l’un à la tête, l’autre en travers du corps. Il était Colonel du 3ème régiment de chasseurs à cheval.
Il était lui même le fils d’Etienne ROYER, avocat consistorial au parlement de Grenoble et de Françoise BERTON.

Gustave-Phocion n’aura donc pas connu son père,tué alors qu’il n’avait guère plus qu’un an. Nul doute que son beau-père ait su lui rappeler son souvenir en évoquant ses propres campagnes avec la Grande Armée. Polytechnicien (1832), officier d’artillerie, il fut chevalier de la légion d’honneur

Gustave-Phocion ROYER et Louise Marie Germaine FOURNIER DE PESCAY eurent 4 enfants
Achille ROYER (1846 -1872)
Gustave Marie Denis ROYER (1849 – 1900)
Georges ROYER (1850 – 1871)
Emile-Severin ROYER (1854 – 1906)

C’est ce dernier, polytechnicien (1873), lieutenant-colonel du génie, officier de la légion d’honneur qui devait recevoir Gorréquer la transmettre à son fils René ROYER qui la passa, à son tour, à Jacques ROYER, polytechnicien lui-même, co-auteur de cet article.






Tentative de descendance du troisième lit ‘Américain’ de François FOURNIER de PESCAY avec Marguerite MERLHIE DE LAGRANGE, dite Veuve de PESCAY.

On sait qu’un François de PESCAY (père ou fils?), planteur a St. Domingue, après son veuvage ou divorce (?) de d’Adélaïde RAPPAU, aurait possiblement contracté un autre mariage aux environs de 1793. On ne connaît le nom de son épouse, Angélique Anne FAURE, dite Veuve PESCAY grâce a l’acte de naissance d’Anne Elizabeth Dina de PESCAY née le 14 février 1825 a Port au Prince, dont elle est la marraine. La Veuve PESCAY serait-elle aussi connue comme Angelica PESCAY qui baptise comme marraine avec William CARR, Mary Angelica, MARINEAU  née le 6 avril, baptisée le  18  Juin1804 a Philadelphie. La présence du Dr. de Pescay et de sa belle-mère en même temps en Haïti, semble témoigner d’une tentative coordonnée de régler des affaires familiales en suspens. On retrouve dans les archives St-Dominguoises de l’époque de nombreux documents portant le nom Veuve de PESCAY, propriétaire, qui avait  épousé François PESCAY à St Domingue en 1793 et ils avaient fui à Philadelphie au moment des troubles de la révolution. Dans ‘the Jérémie papers’ elle reçoit en don  tous les biens de la Veuve MAINVILLE probablement une parente du coté maternel. D’ailleurs elles ont toutes les deux nommé comme fondé de pouvoirs la même personne, en l’occurrence François Louis de MINUTY toujours dans ‘the Jérémie papers’. C’est cette même Vve. de PESCAY qu’on retrouve donnant des leçons a St-louis avant 1818 (Mc Dermott 1968).  Que fait-elle donc en Haïti en même temps que le Dr. François-Xavier, comme marraine dans l’acte de naissance de Dîna. Sont-ils tous les deux en Haïti pour conclure des affaires familiales en suspens?.

 Le patronyme PESCAY, semble avoir survécu à Philadelphie et en Louisiane. Le patriarche de la branche americaine connu sous le nom de Francis PESCAY né a St Domingue (il s’agirait plutot de François PESKAY, réfugié de St-Domingue a Philadelphie, rentré en France, devenu député de la gironde et membre du conseil des anciens) époux d’ Angelica LA_GRANGE (Marguerite MERLHIE de LAGRANGE), père de George PESCAY et de Julius PESCAY. Julius PESCAY épousa le 22 Août 1820 Angélique MARINOT (MARINEAU), née elle aussi a Philadelphie. Elle serait la filleule de la Veuve PESCAY et de William CARR, Mary Angelica, MARINEAU née le 6 Avril, baptisée le 18 Juin1804 ? Julius PESCAYserait décédé dans les Etats du Sud des Etats unis (Louisiane). Il semble avoir eu une carrière assez aventureuse, puisqu’on le retrouve comme signataire de plusieurs traités avec les Amérindiens, Sioux, Dakotas etc. Du couple PESCAY-MARINEAU serait issu un fils Paul PESCAY, né aux environs de Décembre 1829, baptisé le 18 Avril 1830 à St Louis King Fr, St Louis, St Louis Co, MO. Ce couple aurait aussi eu une fille Pélagie PESCAY, baptisée le 8 Juin 1824, toujours à St-Louis..Quand a George PESCAY, il serait décédé en 1811 noyé dans le Mississippi
On retouve également  un Auguste PESCAY baptisé le 29 Juin 1828 à  St Louis King Fr, St Louis, St Louis Co, MO. fils de Jean Auguste PASQUIE (lire PESCAY) et de Geneviève PRIMEAU. De ce couple naît aussi Joseph PESCAY né en 1835, toujours a St-Louis
Jean Auguste PASQUIE was born in , Lorient, , France ??????. Il peut bien s’agir ici d’une erreur sur la personne???
Jean Auguste PASQUIE (lire PESCAY) . He was married to Genevieve PRIMEAU on 29 Oct 1822 in St Louis King Fr, St Louis, St Louis Co, MO. Children were: Pelagie PESCAY, Auguste PESCAY, Paul PESCAY, Joseph PESCAY.

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RÉFÉRENCES & BIBLIOGRAPHIE


AGB. Communications personelles. E-mail reçu le 19 septembre 2006.

 Amilcar Lamy. Le Lycée Alexandre Pétion. Port-au-Prince: Impr de I’État, 1950, p 18.

Léonidas C. Lherisson. Les écoles de Port-au-Prince. ’Port-au-Prince: H. Amblard, 1895, p 13.

Briere, Jean-Francois 1945- "Abbe Gregoire and Haitian Independence"

Jacques ROYER (1993?). Les fêtes du Bicentenaire de la naissance du bon docteur Louis Jacques Bégin. Gorréquer adr. (Bulletin; LOCRONAN).

Jacques ROYER (1993?). Les fêtes du bicentenaire de la naissance du bon docteur Louis Jacques Bégin. Gorréquer adr. (Bulletin; LOCRONAN).

Jacques ROYER (1997) Renseignements sur la famille LEISSEGUES et Souches Bretonnes de la famille ROYER
-          I – MOREAU LEISSEGUES (XVIIe siècle)
-          II – LEISSEGUES DE ROZAVEN (XVIIIe Siècle)
-           

Robert Fikes Jr. 1985. FRANCOIS FOURNIER DE PESCAY:THE UNHERALDED PRECURSOROF THE MODERN BLACK PHYSICIAN. JOURNAL OF THE NATIONAL MEDICAL ASSOCIATION, VOL. 77, NO, 9, 198


Jean Michel André. 1997.Trouvailles : GHC Bulletin 93 : Mai 1997 Page 1975

 Research in African Literatures - Volume 35, Number 2, Summer 2004, pp.
 34-43. Indiana University Press.

Michel Vanwelkenhuyzen 200 série 6V des archives de Paris :Mariages 1805-1837. Mariage N° 60326 Date du mariage: 1808 Commune: Bruxelles Département: 9131 Belgique – Pays: Belgique Nom: FOURNIER DE PESCAY Prénom: François Lieu de naissance du marié: Bordeaux (33 Gironde) Nom de la mariée: BAYERPrénoms de la mariée: Honorine Françoise Lieu de naissance de la mariée: Paris (75 Paris)
Déposant: Michel Vanwelkenhuyzen. http://www.francegenweb.org/~migranet/listed.php?dept=9131&limite=3275

John  Francis  Mc Dermott 1968. "Philippine Duchesne  and  her times" St Louis,  1968,  pp.  45-58 "Education in St Louis before  1818" :  (pp.  48-49 et 54). In  GHC Bulletin 23 : Janvier 1991 Page 265

Inventaire Penhars- affaire FOURNIER de PESCAY et DE LEISSEGUES-ROZAVEN :jugement du tribunal de première instance de l’arrondissement de Quimper, permission de mariage, promesse de mariage, acte de décès de François FOURNIER de PESCAY. Sous-série 3 I : Justice 3 I_PEN 1 Jugements, condamnations 1817-1884.

James E. McClellan III, «L’historiographie d’une académie coloniale : le Cercle des Philadelphes (1784-1793)», in Annales historiques de la Révolution française, Numéro 320, [En ligne], mis en ligne le : 21 février 2006. URL : http://ahrf.revues.org/document148.html. Consulté le 7 juin 2007.
Articles

Earl Fisher (1999). Earl Fisher database of St-Louisians http://www.rootsweb.com/~mostlogs/efdb/d433.htm#P11177

Auteur(s) :  Fournier-Pescay, François (1771-1833) Titre(s) :  Discours prononcé aux obsèques de M. Moreau de Saint-Méry, le 30 janvier 1819, par M. Fournier-Pescay,... [Texte imprimé]Publication :  Paris : impr. de Mme Huzard, (s. d.)Description matérielle :  In-8 ̊ , 15 p.

BARBARA BRADY O'KEEFE1983. HOLY TRINITY CATHOLIC CHURCH PHILADELPHIA, PA. MARRIAGES 1796-1803 p. 1-2 BAPTISMS 1803-1806 p. 25-64. http://freepages.genealogy.rootsweb.com/~reinsel/okeefe/trinity.html

[PHYSIQUE]. BERGMAN (Torbern). Opuscules chymiques et physiques. Traduits par M. de Morveau, avec des notes. Dijon, L. N. Frantin, 1780-1785. 2 volumes in-8°, basane mouchetée, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). http://www.bibliorare.com/cat-vent_drouot21-01-051.htm

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