Sur les traces de la
descendance de François Fournier de Pescay, planteur à St-Domingue : des
coteaux de Blaye aux rives du Mississipi, en passant par St-Domingue- Haïti
Jacques Royer, Hugues Chatain et
Patrick Stephenson
Dans ses ouvrages intitulés ‘L’eldorado
des Aquitains’ et ‘ Les îles à sucre’ Jacques de Cauna brosse le tableau
mythique de l'Eldorado St-Dominguois, qui enrichit les ports de France et
excite l’imagination de quelques aventuriers "américains"venus
réaliser fortune. C’est sans doute a la poursuite de cet Eldorado que François
PESCAY, né à Blaye, embarque le 21 Mars 1740 pour Le Cap Français a l’ age de
27 ans pour devenir planteur a St-Domingue. On ne sait pas grand chose sur ses
parents (? ), ni de ses premières années dans la colonie, sauf qu’il fut membre
de la Loge la Vérité du Cap et souleva une importante polémique en épousant une
femme de couleur. Néanmoins, l’un de ses fils né a St-domingue, François PESKAY
alias, Messire François de PESKAY fils de François de Peskay et de feue Marie
Thérèse VIARD, natif de la paroisse Ste-Anne quartier la Limonade revenu en
France après après avoir fui a Philadelphie durant les troubles
révolutionnaires qui embrasent St-Domingue fut élu député de la Dordogne au
conseil des Anciens, le 24 germinal an V. L’un des petit-fils du patriarche, le
Dr. François Xavier Fournier de PESCAY, aurait publié une biographie de son
père, primée par la Société Royale d’Agriculture en 1822 intitulée : ‘Notice
biographique sur François de Pescay, cultivateur a Saint-Domingue’ qu’on
croyait disparue. Au moins un exemplaire aurait survécu a Gorrequer, provenant
de la bibliothèque personnelle de Jacques ROYER, qu’il tient probablement du
fonds Dr. Bégin, beau-fils du Dr. FOURNIER-PESCAY. La belle propriété de
Gorréquer, actuellement propriété de Jacques ROYER abrite le manoir
LEYSSÈGUES-ROZAVEN ou aurait vécu au moins
trois générations des descendants du deuxième fils de notre
‘américain’ : Louis Georges FOURNIER de PESCAY. Si notre ‘Américain’
n’aurait pas réalisé son rêve d’Eldorado, pris de court par les évènements qui
embrasent St-Domingue dès 1789, ce ne sera pas avant d’avoir au moins réalisé
de ‘grands travaux’ selon les annotations du Dr. Bégin lui-même, et laissé à la
postérité une descendance illustre.
François de Peskay (né à Blaye, 1713),
l’ancêtre,
On ne sait pas grand-chose
sur lui, sauf qu’il soit né à Blaye aux environs de 1713, et qu’il embarqua
pour le Cap Français en 1740. C’était d’après Jacques de Cauna et Philippe et
Bernadette Rossignol un ‘ancien capitaine de navires habitant du Port-Margot,
l’un des premiers établissements Français après L’île de la Tortue, dans le
Nord de Saint-Domingue. Il fut d’ailleurs fondateur et Vénérable à vie de la
loge La Vérité du Cap-Français.
’Il serait resté célèbre dans
les annales de la colonie pour avoir déclenché une importante polémique
aboutissant à sa démission par son mariage avec une femme de couleur’ (Cauna,
332). Cette femme de couleur pourrait être °Marie Thérèse VIARD, son seul
mariage connu a St-Domingue, et que le fils né de cette union François – fils -
soit né dans la paroisse Ste-Anne quartier la Limonade. La population de ce
bourg selon Moreau de St-Mery était composée en majorité de gens de couleur. Il
était membre de la loge depuis 1767 et demanda à être relevé de sa charge le 24
juin 1770, car sa "mésalliance" empêchait La Vérité d’être admise par
les autres loges de la colonie (Escalle,736). On ne sait ce qu’il devint par la
suite ni s'il est ce "Pescay" que l'on trouve dans l'entourage de Toussaint
Louverture lors de la guerre d'indépendance, ce qui correspondrait bien au
personnage (Cauna, 197). Son fils, François Pescaye fils, (né à Bordeaux
Dans l’un des bulletins de la
GHC Jean-Michel André cite ‘de PESKAY, St Domingue le 2 janvier 1788 à L’Isle
(Dordogne), acte de mariage entre Messire François de PESKAY, fils de François
de Peskay et de feue Marie Thérèse de VIARD, natif de la paroisse
Ste-Anne quartier la Limonade, Isle St-Domingue, habitant en France
depuis 5 à 6 mois- et Marguerite MERLHIE de LAGRANGE, fille de Georges
M(erlhie) de L(agrange), ec. C(onseill)er du Roy assesseur de la maréchaussée
de Guyenne, avocat, et de Jeanne MOREAU, habitant Périgueux d’où un fils
François Marguerite Joseph de PESCAY o 17-11-1788 et bap. 24-11-1788 dans la
même paroisse. (f°10, 5E 239/5)’ (J.M André, 1997). C’est selon nous cette veuve PESCAY qu’on retrouve plus tard à Philadelphie
puis à st-Louis Missouri après la mort
de François PESKAY, avec ses fils et qui a donné la descendance ‘Américaine’ de
la Veuve PESCAY. Le couple Angelica LA -GRANGE avec Francis PESCAY, né à
St-Domingue, d’où deux fils Julius et Georges PESCAY. Il s’agit bien selon
nous, malgré l’américanisation des noms et utilisation de prénoms secondaires,
de François PESKAY père qui s’était réfugié a Philadelphie pendant quelques
années puis rentré en France se remaria en secondes noces à Marguerite MERLHIE.
de LAGRANGE. D’ailleurs, l’acte de décès du père de nos Fournier de Pescay,
connu sous le Directoire comme‘François Peskay, en date du 29 thermidor, an VI de
la république, le déclare comme colon , âgé d'environ 60 ans, né au Cap
Français St Domingue, domicilié Rue Childebert au N° 882 à Paris, marié à
Angélique LAGRANGE’.Le décès a été déclaré (entre autres) par Jacques
Philippe Fournier Peskay, âgé de 25 ans son fils’. Nous
ignorons si François Marguerite Joseph et Jacques Philippe auraient survécu,
ni s’ils auraient eu une descendance.
François Peskay aurait-il effectivement été favorable a la cause des émigrés. Plusieurs raisons nos portent à le croire. D’ailleurs, pourrait-il en être autrement, lui même réfugié de St-Domingue a Philadelphie avec sa femme pendant quelques années avec d’autres personnalités célèbres comme Moreau de St Mery, Talleyrand et La Rochefoucauld-Liancourt. D’ailleurs les émigrés contrairement a la croyance populaire ne constituaient pas ‘un bloc’, c’était plutôt un groupe assez disparate, la loi du 28 mars 1793 en définit sept catégories. En fait un tiers de ces ‘émigrés’ aux États Unis étaient en fait des ‘réfugiés’ de St-Domingue dont François Peskay. Quelle aurait été alors la relation entre François Peskay et Moreau de St-Mery tous deux anciens membres du Conseil de la ville du Cap et membres du cercle des Philadelphes. Peut-être le ‘Discours prononcé aux obsèques de M. Moreau de Saint-Méry, le 30 janvier 1819’ nous renseignerait-il sur la nature de la relation entre ces deux hommes pour que son fils François-Xavier trouve naturel de lui rendre hommage à sa mort en publiant son éloge dans Biographie Universelle. Cette société identifiée comme plutôt Royaliste, aurait-elle soutenu’ les princes’ durant la révolution d’où ‘les services rendus’ dont Louis XVIII est reconnaissant en nommant son second fils Louis-Georges a Brest (1784-1793) (Royer) ?
Les Fils de François Fournier de Pescay, planteur a St-Domingue : Un attrait pour la carrière militaire
C’est aux environs de Brest certainement, que Louis Georges FOURNIER de PESCAY, le second fils de Messire François de Pescay père et d’Adélaïde RAPPAU, fit la connaissance de sa future épouse Marie Anastasie LEYSSÈGUES de ROZAVEN avec laquelle il convole en noces en 1820. Nos deux frères FOURNIER de PESCAY seront faits Chevaliers de la Légion d’Honneur.
On connaît moins bien la carrière militaire du Baron de PESCAY, présumé fils de l’un de nos PESCAY planteurs à St-Domingue. Son blasonnement est néanmoins publié dans ‘Héraldicamerica’ et dans l’édit Royal du 5 avril 1811, reproduit dans l’ouvrage de Clive Cheesman (2007) :
‘Baron de PESCAY, colonel, commandant du 2e régiment d'infanterie Sur un écu timbré d'un casque à visière levée, taré et posé de profil, assorti de ses lambrequins pris des émaux des armes: de sinople, au lièvre d'or en forme, au pied d'un arbre au naturel.
Supports : deux ours au naturel levés. Devise «Discipline, valeur’. D’après Clive Cheesman, ‘Rouge Dragon Poursuivant’, du ‘College of Arms of London’, bien que le blasonnement du Baron de PESCAY apparaisse dans l’Edit Royal du 5 avril 1811, la reproduction du blason est absente dans l’Almanach Royal de 1812. Serait-il mort ou tombé en disgrâce entre temps, comme huit autres ennoblis en 1811 mais qui ne figurent pas dans l’Almanach Royal vers la fin de 1812 ? (Pierre Toussaint, compte de Marmelade, Maximin Jassemain, compte du Dondon, les barons Isaac, Papalier, et Theodore .) Il nous paraît plausible que ce Baron de Pescay soit le PESCAY que de Cauna ( ) mentionne dans son ouvrage ‘L’eldorado des Aquitains’ parmi d’autres mulâtres qui se signalèrent dans l’entourage de Toussaint Louverture et qui auraient joué un rôle durant la guerre de L’Indépendance Haïtienne comme ‘Blanc Casenave, Cazes, Baradat, Gayot, Pesquidoux, commandant d’Ennery, ultime refuge de Toussaint, Gabart, dit ‘le Vaillant’, héros de la bataille de Vertières, le brillant officier de cavalerie Morisset, d’origine Charentaise, les Rochelais Fleuriau-Madron et Sabourin, Benjamin Ogé, aide de camp de Montbrun, fils de Marie Thérèse Leremboure’ Et d’autres plus connus comme Jérome Maximilien Borgella allié aux PREZEAU, successeur de Rigaud dans le Sud, ‘qui reçut Bolivar dans son palais de Cavaillon sur l’habitation Custine en 1815, Jean-Pierre Dartiguenave, dit Batichon, général de brigade assassiné par ordre de Christophe en 1807’ ‘Sans oublier Charles Guillaume Castaing ( fils de Guillaume, petit-blanc établi dans la paroisse de St-Rose de la Grande Rivière de Léogane et de l’esclave noire Catherine Champi), qui après s’être battu aux cotés de Sonthonax contre les Anglais, épouse en secondes noces à Paris en 1797 (premier mariage avec une demoiselle Laporte, créole), Marie Françoise de Beauharnais, belle-sœur de Joséphine, divorcée du marquis François VIII’. D’où la réaction de Napoléon Bonaparte ‘Il eut mieux valu sans doute ne point l’épouser, mais puisque c’est fait gardez-le’(de Cauna, )..
On ne sait pas si le Baron de PESCAY aurait laissé une descendance, néanmoins la base de donnée de l’AGH contient quelques autres PESCAY, de PESCAY et PESCAYE d’Haiti qui ne sont pas pour le moment reliés a nos Fournier de PESCAY bien qu’il existerait apparemment certains alliances entre-elles qui tendraient a les associer, notamment a travers les familles RIBOUL, BRUNET-BRUNO, DESTOUCHES, HIBBERT, DE DELVA, LÉON,WIENER, SENDRAL.
De même nous somme parvenus à rattacher une demoiselle née PESCAY, la Veuve de SAINT PAUL LAHITTE, propriétaire à St-Domingue, réfugiée dans les Landes par de Cauna. Il s’agit bien de la sœur de Francois Pescay-fils, fille de Francois Pescay et de Marie Therese VIARD une vielle famille qui remonte jusqu.a la flibuste selon la Biographie de Francois F, de Pescay sur son père. Et. Nous avons confirmé depuis qu’elle aurait elle été la sœur de François Peskay ou de nos Fournier de Pescay, puisque propriétaire à St-Domingue en 1786.
A) La descendance du Dr. François-Xavier Fournier de Pescay :
Au moins trois lits connus, deux au moins avec descendances distinctes
X Christine Elizabeth CHATARD
o 4) Anne Elizabeth Dina DE PESCAY (?)
X Bruno
o 5) Eugénie Adélaïde Louise Maxime DE PESCAY
o 6) Gabrielle (?) DE PESCAY ?
o 7) Louise Elizabeth Claire de PESCAY (?)
X Jean Alexandre RIBOUL (4 février 1823 - juillet 1893) avec postérité (Association de Généalogie Haïti http://agh.qc.ca.
O Marie-Pierre Eugénie de PESCAY née au Cap Haïtien le 13 Mars 1827
X Moise
le Dr. François-Xavier Fournier de Pescay selon la tradition familiale serait le père d'Elizabeth Claire de PESCAY, notre aïeule qui serait rentrée définitivement en Haïti aux environs de 1834, après la mort de son père, accompagnée de ses 3 sœurs, Dîna, Maxime et Gabrielle (Fikes, R.Jr.1985). Elles auraient obtenu un passeport auprès du préfet de la Gironde. On ne retrouve pas leur trace, dans les embarquements de Bordeaux d’après la base de données de l’Association Généalogique Bordelaise (AGB, 2006). Seraient-elles embarqués d’un autre port comme le Havre, Nantes ou St-Malo?
Néanmoins, François-Xavier se serait remarié a Bruxelles en 1808 avec Honorine Françoise BAYER, née a Paris. Nous ignorons si cette union a eu une descendance ( détail Michel Vanwelkenhuyzen , Migranet).
- II - Branche Franco-Haïtienne
Le
rapport de police illustré ci-dessus indiquerait que François Peskay après son
retour en France eut à découdre avec le Directoire, alors qu’il fut député de
la Dordogne et commissaire dans cette région au conseil des Anciens. On aurait
accusé sa femme Marguerite MERLHIE de LAGRANGE d’avoir reçu de l’argent pour
porter son mari à user de son influence pour faire radier de la liste des
émigrés qualifiés à l’époque de « traîtres » , « peu
patriotiques » des contre-révolutionnaires susceptibles a la peine de mort
a leur retour aussi bien qu’a la confiscation de leurs biens. De plus la loi du
17 septembre 1793 qualifiait les parents des émigrés comme « suspects ».
(Soboul 411-413, Vidalenc 35-361.
Messire François de Pescay
père, connu sous le nom de François Peskay sous le Directoire, fils de François
PESCAY, l’ancêtre, et de Marie Thérèse VIARD, native de la paroisse
Ste-Anne quartier de Limonade, Isle de St-Domingue aurait eu au moins
trois liaisons connues avec descendance. La première avec Adélaïde
RAPPAU. De cette union naissent deux fils au moins François-Xavier FOURNIER de
PESCAY né a Bordeaux en 1771 et plus tard en 1777, à St-Domingue,
un deuxième fils Louis Georges Fournier de PESCAY (1777-1847). Un troisième fils
Jacques Philippe FOURNIER de PESCAY serait peut-être le fruit du même mariage,
puisque né en 1773 avant Louis Georges, qui apparaît dans la déclaration de
décès de François Peskay comme son fils âgé de 25 ans en 1796.
Messire François PESKAY, leur père, réfugié a
Philadelphie pendant quelques années durant les troubles de la révolution de
St-Domingue puis, revenu en France, est devenu député au conseil des Anciens.
Il avait contracté un deuxième mariage en 1788 à L’Isle (Dordogne) avec
Marguerite MERLHIE de LAGRANGE, fille de Georges M. de L, ec. Cer du Roy
assesseur de la maréchaussée de Guyenne, avocat, et de Jeanne MOREAU, habitant
Périgueux (f°10, 5E 239/5) (André, 1997). De cette union naissaient trois
autres fils, le premier François Marguerite Joseph né aux environs de 1793 dont
on perd la trace (Andre,). Les deux autres, George et Julius PESCAY, après la
mort de Messire François de Pescay en 1796 (a.k.a François Peskay), émigrent
une nouvelle fois avec leur mère pour Philadelphie puis St-Louis USA où ils
s’installent avec un petit fonds de commerce d’où la descendance américaine
PESCAY. Une demoiselle Pescaye, épouse de Saint-Paul-Lahitte, était
également propriétaire à Saint-Domingue en 1786 et fut secourue (reçut une
indemnité ?) dans les Landes en 1826 (Cauna, 463)’. Nous ignorons si elle
aurait été une des filles ou la sœur de François PESKAY.
Dave LOSSOS, nous a communiqué nombre
de documents retrouvés dans les Annales de St-Louis sur cette veuve PESCAY
émigrée a St-Louis et sur ses fils. Les raisons de sa nouvelle émigration ne
sont pas connues, mais pourraient avoir été a cause de ses déboires avec la
Justice Francaise sous le Directoire.
Quelques notices de ces
annales et des reproductions des journaux de l’époque sont assez édifiantes, le
lecteur nous permettra de les citer ci-dessous :
‘Madame
A. Pescay
En ces jours territoriaux de
St-Louis, il y avait plusieurs dames ici qui grâce a leurs talent naturels,
leur éducation supérieure, et du tact pour les affaires, ont joué un rôle
important dans la
communauté. Une des plus
remarquables parmi elles, était la dame dont le nom figure comme titre de cet
article. Son nom de jeune fille était Angélique La_Grange (anglicisé lire
Lagrange), d'une vieille famille remarquable de France, où elle avait reçu
son éducation, elle était devenue l'épouse de Francis Pescay de l'île de
St-Domingue, (anglicisé lire François, Angélique Lagrange figure bien comme
dernière épouse dans l'acte de décès de François de Pescay, planteur à
St-Domingue, retrouvé dans l'inventaire du fond de Penhars, communiqué par
Hugues Chatain: Extrait de l’Inventaire Penhars- affaire FOURNIER de PESCAY et
de LEISSEGUES-ROZAVEN: jugement du tribunal de première instance de
l’arrondissement de Quimper, permission de mariage, promesse de mariage, acte
de décès de François FOURNIER de PESCAY.Sous-série 3 I : Justice 3 I_PEN 1
Jugements, condamnations 1817-1884.affaire Pescay-Leyssègues-Rozaven ), d'où
au moment de l'insurrection des noirs de 1793, ils ont fui à Philadelphie, où
ils ont maintenu un magasin de vente au détail pendant quelques années. En
1810, devenue veuve, elle est venue à St-Louis avec ses deux fils, George, le
plus vieux, un jeune homme juste en âge, et Jules, de quelques années plus
jeune ; ils ont apporté avec eux un stock de marchandises et ont ouvert un
magasin. En janvier de l'année suivante, en 1811, George Pescay étant parti
pour la Nouvelle-Orléans sur un bateau-quille avec une cargaison de plomb, provenant de leur stock de
marchandises. Le bateau échoué, coula, la cargaison fut perdue et le jeune
Pescay fut noyé. Après ce choc terrible, trouvant nécessaire de s'engager dans
quelque activité pécuniaire pour son maintien, et encouragée par des amis
sympathisants, elle décida d'ouvrir un école de jour avec pension d'une classe
supérieure pour jeunes filles, il n'y avait en ce temps la aucune autre dans
l'Ouest. Dans ce dessein elle acheta un terrain éligible sur la deuxième rue,
fit ériger un bâtiment approprié, publia un prospectus, et ouvrit son académie
en 1812. Ce fut une réussite, bien patronnée par nos premières familles, elle
compléta l'éducation d'un grand nombre de jeunes filles de l'endroit et des
environs. Elle continua dans ce métier environ quatre ans, quand son autre
fils, Jules, ayant atteint l'age adulte, et à elle-même peut-être désirant un
changement, elle a abandonna l'académie et s'embarqua de nouveau dans les
affaires. En 1822 ils se retirèrent à Pensacola, en Floride. Jules Pescay,
ayant peu de temps auparavant marié une Mlle Marineau , de Philadelphie, une
vieille connaissance de famille, il sont tout morts dans le Sud.
Page 118.
Mr. George Pescay (noyé
dans le Mississipi un an après)
informe le public qu'il vient d'arriver de la ville de Philadelphie et
qu'il a ouvert dans la maison autrefois occupée par Mr. Robidoux1,
un achalandage complet des marchandises sèches, d'épicerie et d'articles de
vaisselle.
18 avril 1810
Page 124.
Prospectus de Madame Pescay
pour une académie avec pension et cours de jour pour jeunes demoiselles
en français et anglais dans la maison Sanguinet1,sur la deuxième
rue.
8 May 1812
Page 124
Madame Pescay
annonce nouveau stock de marchandises fraîches dans sa maison blanche
vis-à-vis de la taverne Union1.
27 Avril 1816
page 141
Michael Tesson et Jules Pescay
successeurs de Patrick Lee, dans les enchères et affaires à
commissions.
13 juin 1817.
Une ou plusieurs autres
veuves PESCAY sont connues dans les archives de St-Domingue puis celles
d’Haïti. L’une d’elles est connue sous le nom d’Angélique
Anne FAURE, marraine de Dina de Pescay née le 14 février 1825 à Port au Prince,
Haïti.. On retrouve dans les archives de l’époque St-Dominguoises de nombreux
documents portant le nom Madame de PESCAY, propriétaire, qui avait épousé François PESCAY à St Domingue en 1793
et ils avaient fui à Philadelphie au moment des troubles de la révolution. Dans
‘the Jérémie papers’ une Madame
PESCAY reçoit en don en 1794 tous les
biens de la Veuve MAINVILLE probablement une parente du coté maternel.
D’ailleurs elles ont toutes les deux nommé comme fondé de pouvoirs la même
personne, en l’occurrence François Louis de MINUTY
Nous ne sommes pas
parvenus à éclaircir cette énigme, la correspondance des noms et prénoms entre
Marguerite MERLHIE de LAGRANGE mariée à François PESKAY à Lisle en 1788,
Angelica LA_GRANGE dite Veuve PESCAY émigrée a Philadelphie puis à St-Louis, et
enfin Angélique Anne FAURE dite Veuve PESCAY plus tard dans les archives de
l’état civil d’Haiti en 1825.
Sauf qu’il nous semble La
veuve PESCAY née LAGRANGE soit la même personne qui ait épousé François PESKAY
a Lisle en 1788. Ce serait cette même
Vve. de PESCAY qu’on retrouve après 1810 donnant des leçons a St-Louis avant
1818 (Mc Dermott 1968) sous le nom d’Angelica LA_GRANGE.
Serait-ce la même Vve.
PESCAY qui porterait en 1825 en Haiti le
nom d’Angélique Anne FAURE ? Que ferait-elle donc en Haïti en même temps
que le Dr. François-Xavier, comme marraine dans l’acte de naissance de Dîna de
PESCAY. Sont-ils tous les deux en Haïti pour conclure des affaires familiales
en suspens? S’agirait-il plutôt de la veuve du Baron de PESCAY qui disparaît de
l’Almanach Royal dès 1812 ? Angélique Anne FAURE, la veuve PESCAY nommée plus
haut, aurait-elle eu un lien avec le Baron de PESCAY, dont on ignore le prénom et
la mère, mais qui est aux environs de 1811, colonel, commandant du 2e régiment
d'infanterie du Royaume du Nord, ayant sa capitale au Cap, selon l’Armorial du
Royaume d’Haïti. En tout cas ils semblent avoir eu leur entrées auprès des
hautes autorités haïtiennes de l’époque, en particulier L’Amiral Casimir
PANAYOTI, Commandant des Forces Navales et Sénateur de la République en 1818,
sur l’habitation duquel Fournier semble avoir séjourné. En effet,
François-Xavier est cité dans les archives de l’état civil d’Haïti comme le
parrain de Francine NICOLAS fille naturelle de Benjamin NICOLAS, lieutenant, et
de la-dite ‘Marie-Jeanne’ née apparemment sur l’habitation PANAYOTI. Il semble
aussi un proche de Jonathas GRANVILLE, commissaire du gouvernement issu d’une
vieille famille du Nord, puisque l’épouse de ce dernier la dame Louise SARAZIN
est la marraine d’Eugénie Adélaïde Louise Maxime de PESCAY. Jonathas GRANVILLE
sera d’ailleurs, Directeur du Lycée National en remplacement du Dr. De PESCAY a
partir de 1826
Il est aussi possible que le patriarche François
PESKAY qui
s’était établi dans les environs du Cap, ou bien son fils le Messire François
de PESCAY aient eu d’autre descendance à St-Domingue ou Haïti. Aujourd’hui encore
le nom ‘Pescaille’ désigne une localité montagneuse dans le Nord Haïti à une
cinquantaine de kilomètres du Cap Haïtien, probablement un ancien domaine
caféier.
S’il y a une constante parmi ces PESCAY reliés à St-Domingue c’est que
trois d’entre eux au moins choisiront la carrière militaire où chacun
s’illustrera à sa façon. D’abord l’aîné et le plus connu François-Xavier rentre
dans l’armée francaise comme chirurgien aide major
en 1792. Il devient l’adjoint du célèbre Saucerotte, chirurgien en chef de
l’armée du Nord, puis chirurgien en chef adjoint a l’armée de Sambre et Meuse.
Il fut par la suite chirurgien major du corps des gendarmes, puis secrétaire du
conseil de santé des armées en 1813. Auparavant il aura aussi été parmi les
fondateurs de la Société de Médecine de Bruxelles, et de l’Esprit des journaux,
une société littéraire et scientifique de l’époque. Il fut également médecin
personnel du Roi d’Espagne qui lui accorda une pension pour ses bons services.
Quant à Louis-Georges, colonel durant la campagne de Russie, prisonnier
à Berezina, il rentra en grâce auprès de Louis XVIII qui le nomma à Brest à sa
libération ‘en souvenir des services rendus par son père aux princes sous la
révolution’. Ce qui indiquerait que Francois PESKAY père aurait joué un
certain rôle durant la révolution soit à travers les différentes assemblées
coloniales, soit à travers le cercle des Philadelphes, soit encore comme député
de la Dordogne et commissaire central au conseil des anciens (an
IV). D’ailleurs le bouquiniste ‘bibliorare.com’offrait encore récemment, un
ouvrage scientifique ancien datant de 1780-1785 provenant de ‘la
bibliothèque de Pescay, membre du Cercle des Philadelphes, avec ex-libris
manuscrit sur le titre’*. Selon nous il ne peut s’agir de la propriété que
d’un seul Pescay, ayant vécu à St-Domingue, plus précisément au Cap Français,
entre 1784 et 1792, durant la brève existence de cette célèbre académie
coloniale des sciences sous les tropiques : Il s’agit du père de nos Fournier
de Pescay.
Robert Jr. Fikes dans son article sur le Dr. François Fournier de
Pescay, cite au moins cinq enfants du Dr. de Pescay dont un garçon, Gustave
mort âgé de 20 ans en 1818 (soit né en 1798) auteur de l’ Éloge de Saint Jérôme (Paris:
Delaunay, 1817) et ayant contribué
certains articles dans la Biographie universelle (Fikes,1985).
Hugues
Chatain et Jacques Royer grâce a une pure serendipité, ont retrouvé au cours de
leur recherches au manoir de Guorrequer, ce petit joyau : un exemplaire de
l’ouvrage de Gustave de Pescay avec une note manuscrite à l’encre délavée par
le temps et à peine lisible au bas de la page titre du livre ‘par Gustave
Fournier Pescay’. On se perdrait de conjecture à savoir qui en aurait été le
premier propriétaire et l’auteur de cette annotation manuscrite: serait-ce son
frère Louis-Georges, sa nièce Eugénie Anne ou même son mari Louis-Jacques Bégin
lui-même, ayant tous vécu un certain temps a Gorrèquer.
La dernière conjointe de François-Xavier aurait
été Christine Elizabeth CHASTARD (CHATARD) selon les archives de l’état civil
d’Haïti. Nous ignorons si le Dr. FOURNIER de PESCAY l’ aurait rencontrée avant,
ou au cours de son séjour en Haïti. Néanmoins, ‘ Un article du Propagateur Haïtien du 15
juillet 1822 annonce l’arrivée prochaine en Haïti du Docteur Fournier Pescaye,
en le qualifiant d’ « ancien Haïtien [c’est-à-dire sans doute mulâtre à
l’époque] retiré en France depuis nombre d’années […] où il jouit d’une grande
réputation et d’une fortune décente ».Il disait lui-même dans une lettre de
1821 vouloir « après une si longue émigration » rejoindre « cette terre [qui]
couvre cinq générations de nos aïeux » pour « répandre quelques lumières dans
cette République naissante et victorieuse de l’esclavage ».
Il succéda à Delille Laprée à la
mort de ce dernier en 1823 comme directeur du Lycée de Port-au-Prince, puis au
docteur Mirambeau comme inspecteur en chef du Service de Santé et publia les
règlements de l’Académie d’Haïti avant de reprendre le chemin de la France à la
suite de certaines déceptions (Léon, 1974, 471-472). JdC.
Étrange coïncidence, le bourg de CHATARD (Lat 19° 34' 60N, Long 72° 28'
0W, Altitude 426 m) se trouve à moins de 50 km de la localité portant le nom de
PESCAILLE (Lat 19° 41' 60N, Long 72° 31' 60W, Altitude (724 m) dans le Nord
d’Haïti, non loin du Cap. Serait-elle apparentée à ce CHATARD apothicaire du
roi au Cap, lui aussi réfugié à Philadelphie
Selon Fikes, il aurait
apparemment fait le voyage accompagné de quelques enfants aux environs de
1822-1823. Sous le gouvernement du président Haïtien Jean-Pierre BOYER, le Dr.
de PESCAY aurait dirigé une université ou Lycée National,‘L’Académie d’Haïti’
ajoutant au curriculum le Droit et la Médecine.
D’après
Brière (1945) François Xavier, alors durant sa résidence en Haïti aurait même
tenu une correspondance avec l’Abbé Grégoire, le prêtre abolitionniste
et ami des gens de couleur qui avait supporté la Révolution, et l’Indépendance
d’Haïti
Il fut par la suite directeur général des services de santé publique (Fikes,
Lamy, Lherisson). Faute de financement adéquat et ayant accompli peu de ses
objectifs, c’est miné par la maladie que le Dr. De Pescay rentre en France en
1828, pour s’établir à Pau, Pyrénées ou il décède en 1833. Il aurait durant les
dernières années de sa vie occupé le poste d’Inspecteur des Eaux de la ville de
Barèges. C’est peu de temps après son décès que ses filles nées de son union
avec Christine Elizabeth CHASTARD font le voyage de retour pour
Haïti (Fikes).
On retrouve
effectivement dans les archives de l’Etat civil d’Haïti plusieurs actes
officiels ou figure le Dr. François-Xavier Fournier de Pescay. En particulier
trois actes de naissances.
Celui de
d’Eugénie Adélaïde Louise Maxime de Pescay née le 24 janvier 1824 à Port au
Prince, fille naturelle de (sic) ‘François Xavier Jn Baptiste Anne
Fournier de PESCAY, Docteur en Médecine, Directeur du Lycée National et de
Christine Elizabeth CHASTARD ’. Le parrain de l’enfant c’est l’Amiral
(Casimir) PANAYOTI Commandant des Forces Navales et sénateur de la République
d’Haiti en 1818 . La Marraine est Louise
SARAZIN, épouse de Jonathas GRANVILLE, une vieille famille du Cap alliée aux
FRANGEUL, GENTIL, RIBOUL et PRÉZEAU
Le deuxième
acte est l’acte de naissance d’Anne Elizabeth Dina de Pescay née le 14
février 1825 à Port au Prince, fille naturelle de (sic) ‘François Xavier Jn
Baptiste Anne Fournier de PESCAY, Docteur en Médecine, Inspecteur général
du Service de Santé, et de Christine Elizabeth CHASTARD ’. Le parrain de
l’enfant c’est Philippe Lieutout secrétaire du Sénat et la marraine n’est nul
autre qu’Angélique Anne FAURE, dite Veuve PESCAY. Serait-elle la belle-tante de
François-Xavier par son mariage en 1793 avec le Baron de PESCAY ou avec
Francois Pescay l’ancêtre ?
La troisième
fille de François Xavier qu’on retrouve dans les archives Nationales Haïti est
Marie-Pierre Eugénie de PESCAY née le 13 Mars 1827, au Cap-Haïtien,
soit juste avant le retour en France du Dr. de PESCAY, fille légitime de (sic)
‘François Xavier Jn Baptiste Anne Fournier de PESCAY, Docteur en Médecine,
et de (Justine) Christine Elizabeth CHASTARD ’. L’acte est dressé en
présence de deux témoins, Bastien COURTOIS encanteur public et Jean Baptiste
BITTON LAGRANE (LAGRANGE ? ), commissaire du gouvernement. François-Xavier
a la veille de son retour en France en 1838, après avoir occupé plusieurs
postes officiels a Port-au-Prince semble être retourné sur les traces de son
père, au Cap-Haïtien. Il régularise aussi sa situation conjugale avec (Justine)
Christine Elizabeth CHASTARD , qu’on cite maintenant comme son ‘épouse’
dans cet acte.
-
I - Branche Francaise
Dr. François-Xavier Fournier de Pescay
X Constance CLAESSENS
o 1) Gustave François FOURNIER de PESCAY (d. 8 Fev.
1818 , âgé de 20 ans=b.+_ 1798)
o 3) Eugénie Anne FOURNIER de PESCAY
x Dr.Louis Jacques
Bégin (1793-1859), (marié en 1820) dont 1 fille unique
Louise BÉGIN
X Jean Auguste BARRE (Graveur général
des monnaies de France)
D’où descendance
BARRE et MAZZEROLLE (actuels propriétaires d’un portrait en pied du Dr.
François-Xavier Fournier de Pescay, d’après jacques Royer (1993)
X Honorine Françoise
BAYER (mariage à Bruxelles en 1808) Descendance inconnue ou sans descendance ?
Le docteur Bégin
se remarie à Corinne LAMBERT, qui élèvera sa fille Louise née de son premier
mariage avec Eugénie Anne FOURNIER de PESCAY, qui quitte le foyer familial en
1854 selon Jacques ROYER.
Toujours selon Jacques
ROYER, « Le Dr. François FOURNIER de PESCAY serait la ‘clé de la présence
du Dr. Bégin à Gorréquer’ propriété des LEYSSEGUES de ROZAVEN. »
B)
La descendance du colonel Louis-Georges de
PESCAY, chevalier de la Légion d’Honneur .
On
a vu plus haut que Louis Georges de Pescay épousa Marie-Anastasie de Leyssèques
Rosaven.
Il
convient de rappeler ici le lien qui unit les Leissègues au manoir de
Gorréquer. (J.Royer - 2000)
Origine des Leissègues.
La famille Leissègues est signalée dans les
armoriaux d’Auvergne et ceux de Bretagne comme de noblesse originaire
d’Auvergne établie en Bretagne au XVIe Siècle. Le livre des filiations
bretonnes indique trois branches bretonnes Rozaven, Pennayeun et Legerville..
Le lien LEISSEGUES-GORREQUER
Les Leissègues étaient les propriétaires de la terre
de Gorrequer au XVIIIe S. Celle qui construisit le manoir (1760) était une dame
Leissègues de Tréanna, puis Gorrequer passa à son petit-neveu Germain
Jean-Guillaume de Leissègues de Rozaven (Mort en 1833) notaire public à
Locronan. En 1828 les quatre enfants de Germain Jean-Guillaume à savoir :
l’aîné, Germain-Daniel, puis Théodore, la troisième Marie-Anastasie et enfin
Marie-Jeanne se partagèrent ses biens. L’aîné garda le manoir de Kermoysan à
Penhars et aida la troisième à gérer ses biens. Précisément le manoir de
Gorréquer revint à Marie-Anastasie qui épousa le colonel Louis-Georges Fournier
de Pescay.
(En
attente du dossier militaire précis de Louis Georges Fournier de Pescay)
La
mairie de Quimper conserve dans le fond des archives de Penhars la permission
de mariage accordée le 21 Octobre 1817 à
M. Louis Georges Fournier de Pescay, chef de bataillon à la légion du Calvados
ainsi qu’un jugement en date du 5 Novembre 1817 homologuant l’acte de notoriété
que ce dernier dû fournir étant dans l’incapacité de produire un acte de
naissance « à cause des troubles qui
ont régné et règnent encore dans la colonie de St-Domingue et parce que toute
communication avec cette île se trouve interrompue et que toute nouvelle
tentative serait aussi infructueuse que les précédentes et que le dit Sieur
Fournier de pescay ne pourrait dans l’état actuel des choses parvenir à se
procurer son extrait de naissance. »
Les Légions départementales.
Le licenciement de l’armée impériale, prononcé dès
le mois de mars 1815, est confirmé après les Cent-Jours. La conscription est
abolie. L’infanterie est remplacée par des « légions
départementales ». L’objet de ces mesures est de disperser les acteurs et
les témoins d’une trop glorieuse épopée.
En 1818, le maréchal de Gouvion St-Cyr est chargé
d’entreprendre le relèvement militaire de la France. On revient à une
conscription déguisée sous le nom d’appel. Les légions sont dissoutes en 1820.
Louis-Georges fut maire de
Locronan comme le spécifie sa plaque tombale.
Où les Royer
entrent en scène et où l’on retrouve l’armée
impériale …
Louis-Georges
Fournier de Pescay et Marie-Anastasie de Leissègues de Rozaven eurent trois
enfants :
Gustave (1817 –
1831), Louise Marie Germaine (1821 – 1887), Emilie (1830 – 1857).
Louise Marie Germaine Fournier de Pescay.
naquit le 3 mars 1821.Sa naissance fut enregistrée à Penhars. Elle décéda le 5
juin 1887 à Vannes. Elle épousa en 1844
Gustave-Phocion Royer.
Gustave-Phocion
ROYER, né le 27 Septembre 1812 à Gray (70) et décédé à VANNES le 15 Juillet
1891 était le fils d’Achille ROYER et de
Marie Yvonne RIOU du COSQUER.
Son père, Achille ROYER, naquit à Grenoble le 19
Juin 1770. Il fut Député de l’Isère en 1790 et débuta une carrière militaire
qui, de sous-lieutenant au 12e régiment de dragons en 1791 le vit passer
Lieutenant puis Capitaine le 7 Vendémiaire An 111, Chef d’escadron en 1806,
Major en 1807.
Il fit les
campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Rhin, l’an 2,3,4 et 5 à l’armée de
l’Ouest, l’an 6 à celle de Sambre et Meuse, l’an 7 et 8 en Helvétie puis en
Italie. L’an 9 le vit en Batavie, l’an 12 et 13 à l’armée des Côtes de l’Océan
au corps d’Irlande. En 1807 il fait partie de la Grande Armée, en 1808 il est
en Espagne.
Assiégé dans
Mayence, blessé d’un coup de baïonnette à la bataille de la Trévise, blessé de
la même façon à Iéna, son cheval est tué sous lui et il est fait prisonnier. En
1807 à Narmsdorf il reçoit un coup de sabre sur la tête. En Juillet 1808 il est
de nouveau fait prisonnier , capturé cette fois par des insurgés espagnols. Il
décèdera à la « bataille des nations » – la première grande défaite
de Napoléon - à Leipzig le 18 Octobre 1813, abattu de deux coups de feu, l’un à
la tête, l’autre en travers du corps. Il était Colonel du 3ème
régiment de chasseurs à cheval.
Il était lui même
le fils d’Etienne ROYER, avocat consistorial au parlement de Grenoble et de
Françoise BERTON.
Gustave-Phocion
n’aura donc pas connu son père,tué alors qu’il n’avait guère plus qu’un an. Nul
doute que son beau-père ait su lui rappeler son souvenir en évoquant ses
propres campagnes avec la Grande Armée. Polytechnicien (1832), officier
d’artillerie, il fut chevalier de la légion d’honneur
Gustave-Phocion
ROYER et Louise Marie Germaine FOURNIER DE PESCAY eurent 4 enfants
Achille ROYER
(1846 -1872)
Gustave Marie
Denis ROYER (1849 – 1900)
Georges ROYER
(1850 – 1871)
Emile-Severin
ROYER (1854 – 1906)
C’est ce dernier,
polytechnicien (1873), lieutenant-colonel du génie, officier de la légion
d’honneur qui devait recevoir Gorréquer la transmettre à son fils René ROYER qui
la passa, à son tour, à Jacques ROYER, polytechnicien lui-même, co-auteur de
cet article.
Tentative de descendance du troisième
lit ‘Américain’ de François FOURNIER de PESCAY avec Marguerite MERLHIE DE
LAGRANGE, dite Veuve de PESCAY.
On sait qu’un François de PESCAY (père
ou fils?), planteur a St. Domingue, après son veuvage ou divorce (?) de
d’Adélaïde RAPPAU, aurait possiblement contracté un autre mariage aux environs
de 1793. On ne connaît le nom
de son épouse, Angélique Anne FAURE, dite Veuve PESCAY grâce a l’acte de
naissance d’Anne Elizabeth Dina de PESCAY née le 14 février 1825 a Port au
Prince, dont elle est la marraine. La Veuve PESCAY serait-elle aussi connue
comme Angelica PESCAY qui baptise comme marraine avec William CARR, Mary Angelica,
MARINEAU née le 6 avril, baptisée
le 18
Juin1804 a Philadelphie. La présence du Dr. de Pescay et de sa
belle-mère en même temps en Haïti, semble témoigner d’une tentative coordonnée
de régler des affaires familiales en suspens. On
retrouve dans les archives St-Dominguoises de l’époque de nombreux documents
portant le nom Veuve de PESCAY, propriétaire, qui avait épousé François PESCAY à St Domingue en 1793
et ils avaient fui à Philadelphie au moment des troubles de la révolution. Dans ‘the Jérémie papers’ elle reçoit en
don tous les biens de la Veuve MAINVILLE
probablement une parente du coté maternel. D’ailleurs elles ont toutes les deux
nommé comme fondé de pouvoirs la même personne, en l’occurrence François Louis
de MINUTY toujours dans ‘the Jérémie papers’. C’est
cette même Vve. de PESCAY qu’on retrouve donnant des leçons a St-louis avant
1818 (Mc Dermott 1968). Que fait-elle
donc en Haïti en même temps que le Dr. François-Xavier, comme marraine dans
l’acte de naissance de Dîna. Sont-ils tous les deux en Haïti pour conclure des
affaires familiales en suspens?.
Le patronyme PESCAY, semble avoir survécu à
Philadelphie et en Louisiane. Le patriarche de la branche americaine connu sous
le nom de Francis PESCAY né a St Domingue (il s’agirait plutot de François
PESKAY, réfugié de St-Domingue a Philadelphie, rentré en France, devenu député
de la gironde et membre du conseil des anciens) époux d’ Angelica LA_GRANGE (Marguerite MERLHIE de
LAGRANGE), père de George PESCAY et de Julius PESCAY. Julius PESCAY épousa le 22 Août 1820
Angélique MARINOT (MARINEAU), née elle aussi a Philadelphie. Elle serait la
filleule de la Veuve PESCAY et de William CARR, Mary Angelica, MARINEAU née le
6 Avril, baptisée le 18 Juin1804 ? Julius PESCAYserait décédé dans les
Etats du Sud des Etats unis (Louisiane). Il semble avoir eu une carrière assez
aventureuse, puisqu’on le retrouve comme signataire de plusieurs traités avec
les Amérindiens, Sioux, Dakotas etc. Du couple
PESCAY-MARINEAU serait issu un fils Paul PESCAY, né aux environs de Décembre 1829, baptisé le 18 Avril 1830 à
St Louis King Fr, St Louis, St Louis Co, MO. Ce couple aurait aussi eu une fille
Pélagie PESCAY, baptisée le 8 Juin 1824, toujours à St-Louis..Quand a George PESCAY, il serait décédé en 1811 noyé dans le Mississippi
On retouve également un Auguste PESCAY baptisé le 29 Juin 1828
à St Louis King Fr, St Louis, St Louis
Co, MO. fils de Jean Auguste PASQUIE (lire PESCAY) et de Geneviève PRIMEAU. De
ce couple naît aussi Joseph PESCAY né en 1835, toujours a St-Louis
Jean Auguste PASQUIE was
born in , Lorient, , France ??????. Il peut bien s’agir ici d’une
erreur sur la personne???
Jean Auguste PASQUIE (lire
PESCAY) . He was married to Genevieve PRIMEAU on
29 Oct 1822 in St Louis King Fr, St Louis, St Louis Co, MO. Children were: Pelagie PESCAY, Auguste PESCAY, Paul PESCAY, Joseph PESCAY.
°
RÉFÉRENCES & BIBLIOGRAPHIE
AGB. Communications
personelles. E-mail reçu le 19 septembre 2006.
Amilcar Lamy. Le Lycée Alexandre Pétion.
Port-au-Prince: Impr de I’État, 1950, p 18.
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"Abbe Gregoire and Haitian Independence"
Jacques ROYER (1993?). Les fêtes du
Bicentenaire de la naissance du bon docteur Louis Jacques Bégin. Gorréquer adr.
(Bulletin; LOCRONAN).
Jacques ROYER (1993?). Les
fêtes du bicentenaire de la naissance du bon docteur Louis Jacques Bégin.
Gorréquer adr. (Bulletin; LOCRONAN).
Jacques ROYER (1997)
Renseignements sur la famille LEISSEGUES et Souches Bretonnes de la famille
ROYER
-
I – MOREAU LEISSEGUES (XVIIe siècle)
-
II – LEISSEGUES DE ROZAVEN (XVIIIe Siècle)
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FRANCOIS FOURNIER DE PESCAY:THE UNHERALDED PRECURSOROF THE MODERN BLACK
PHYSICIAN. JOURNAL OF THE NATIONAL MEDICAL ASSOCIATION, VOL. 77, NO, 9, 198
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Research in African Literatures - Volume 35, Number 2, Summer 2004, pp.
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Michel Vanwelkenhuyzen 200 série 6V des archives de Paris :Mariages 1805-1837. Mariage N° 60326 Date du mariage: 1808 Commune: Bruxelles Département: 9131 Belgique – Pays: Belgique Nom: FOURNIER DE PESCAY Prénom: François Lieu de naissance du marié: Bordeaux (33 Gironde) Nom de la mariée: BAYERPrénoms de la mariée: Honorine Françoise Lieu de naissance de la mariée: Paris (75 Paris)
Déposant: Michel Vanwelkenhuyzen. http://www.francegenweb.org/~migranet/listed.php?dept=9131&limite=3275
John Francis Mc Dermott 1968. "Philippine Duchesne and her times" St Louis, 1968, pp. 45-58 "Education in St Louis before 1818" : (pp. 48-49 et 54). In GHC Bulletin 23 : Janvier 1991 Page 265
Inventaire Penhars- affaire FOURNIER de PESCAY et DE LEISSEGUES-ROZAVEN :jugement du tribunal de première instance de l’arrondissement de Quimper, permission de mariage, promesse de mariage, acte de décès de François FOURNIER de PESCAY. Sous-série 3 I : Justice 3 I_PEN 1 Jugements, condamnations 1817-1884.
James E. McClellan III, «L’historiographie d’une académie coloniale : le Cercle des Philadelphes (1784-1793)», in Annales historiques de la Révolution française, Numéro 320, [En ligne], mis en ligne le : 21 février 2006. URL : http://ahrf.revues.org/document148.html. Consulté le 7 juin 2007.
Articles
Earl Fisher (1999). Earl Fisher database of St-Louisians http://www.rootsweb.com/~mostlogs/efdb/d433.htm#P11177
Auteur(s) : Fournier-Pescay, François (1771-1833) Titre(s) : Discours prononcé aux obsèques de M. Moreau de Saint-Méry, le 30 janvier 1819, par M. Fournier-Pescay,... [Texte imprimé]Publication : Paris : impr. de Mme Huzard, (s. d.)Description matérielle : In-8 ̊ , 15 p.
BARBARA BRADY O'KEEFE1983. HOLY TRINITY CATHOLIC CHURCH PHILADELPHIA, PA. MARRIAGES 1796-1803 p. 1-2 BAPTISMS 1803-1806 p. 25-64. http://freepages.genealogy.rootsweb.com/~reinsel/okeefe/trinity.html
[PHYSIQUE]. BERGMAN (Torbern). Opuscules chymiques et physiques. Traduits par M. de Morveau, avec des notes. Dijon, L. N. Frantin, 1780-1785. 2 volumes in-8°, basane mouchetée, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). http://www.bibliorare.com/cat-vent_drouot21-01-051.htm
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